Mêmes lieux, mêmes codes, mêmes symboles, mêmes emblèmes. Le comité d’organisation de Paris 2024 (Cojop) ne cesse de le répéter : les Jeux paralympiques (du 28 août au 8 septembre 2024) ont le « même projet et la même ambition » que les Jeux olympiques (du 26 juillet au 11 août 2024) sans pour autant en être un copié-collé. « Les sports et les athlètes seront différents mais ils partagent une histoire commune en portant le même drapeau », fait valoir Julie Matikhine.
Pour illustrer son propos, la directrice de la marque Paris 2024 parle de « match retour des JO », une sorte de deuxième manche qui viendra compléter la grande histoire commencée un mois plus tôt. Avec sa singularité mais tout autant d’émotions sportives. « C’est un appel au public, on a envie qu’il y ait une communion derrière les athlètes », abonde Michaël Aloïsio, directeur général délégué du Cojop.
Au-delà de réussir l’événement, le comité d’organisation veut créer un élan, sensibiliser le pays et mobiliser les acteurs publics sur les sujets de l’inclusion. Alors que lundi 28 août marque le « J − 1 an » du coup d’envoi des Jeux paralympiques, où en est-on ?
Sur les transports en commun, un retard à combler
Jusqu’à 2 500 spectateurs en fauteuil roulant sont attendus, pour chaque journée des Jeux paralympiques, sur les sites de compétition – un chiffre qui s’élève à 4 000 pour les JO. Mais « la France a un grand retard » en matière d’accessibilité, alertait en avril Patrice Tripoteau, directeur général adjoint de l’APF France handicap.
A commencer par les transports en commun. Si 100 % des tramways et des bus parisiens sont accessibles aux personnes en situation de handicap, seulement 9 % des lignes de métro le sont. A l’été 2024, 14 % d’entre elles devraient l’être, tout comme 93 % du réseau ferré parisien (66 % actuellement) et 89 % (contre 75 % aujourd’hui) du réseau ferré francilien.
Par ailleurs, Paris 2024 prévoit des parkings réservés aux usagers en fauteuil roulant (UFR) pour qu’ils puissent utiliser leur voiture personnelle adaptée ainsi que des taxis accessibles. Des navettes spécifiques, d’une capacité de trois à quatre personnes avec leur accompagnateur et réservables après l’achat d’un billet UFR, seront également disponibles. Elles partiront des grandes gares parisiennes et transporteront les usagers à l’entrée du site.
Les para-athlètes auront eux aussi un dispositif adapté avec des lignes spécifiques, dont certaines avec des bus transformés qui pourront accueillir six personnes en fauteuil roulant. Environ un millier de conducteurs seront mobilisés pour assurer leur transport et deux cent cinquante véhicules transformés seront mobilisés pour la cérémonie d’ouverture.
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